30/11 - A plat sur le matelas...

Tout plaquer. Partir vivre à l’étranger. 

Combien en ont déjà rêvé? Combien l’ont réellement fait?

...Et puis un soir tu te retrouves à dormir sur un matelas par terre face à un placard vide. 

...Et puis un jour 23kg deviennent tout ce qui représente ta vie. Ton bagage à main devient ta maison en quelque sorte. Vas y sans hésiter, tout doit disparaître. Ton bagage doit engloutir tous tes projets, toutes tes personnalités, parfois aussi tes ratés. Ce haut qui était censé te donner l taille fine, cette crème qui devait révolutionner ton teint. Qu’en est-il ?

Si tu ne pars pas, tu n’es jamais confronté à l’amas inouï de matériel que tu représentes. Si on te payait le poids de tes possessions en chocolat, tu finirais probablement avec un taux de triglycérides qui ressemblerait à un gros tremblement de terre sur l’échelle de Richter. 

C’est facile de déménager et de tout déplacer, c’est un peu plus difficile de réduire et d’anticiper ce qui sera essentiel de ce qui ne le sera pas. L’expérience est une lanterne qu’on porte dans son dos et qui n’éclaire que le chemin parcouru paraît il.

Qu’en sera t-il? 

J’écris pour ne pas oublier. J’écris pour me remémorer. 

Je trouve ça parfois triste comme la mémoire s’effiloche. Je trouve ça aussi chouette d’oublier parfois.

Mais là je ne le souhaite pas.

Il est difficile de décrire un sentiment et l’agitation intérieure qui l’accompagne.

On est lundi 30 novembre, il est 1h du matin. Il me reste un jour à Nice et six jours en France.